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Economie



Au cours du premier semestre 2017, en pleine campagne sucrière, les pluies inondent les champs de cannes au mois de mai et entraînent un enlisement du matériel de coupe. Les usiniers ferment les balances à cause du manque de cannes à broyer.
La tempête « Matthew » du 28 septembre 2016 et les cumuls de pluie en fin 2016 activent une montée de la cercosporiose noire qui fragilise les bananeraies. La qualité première n’étant pas atteinte, une baisse des exportations vers les pays de l’Union européenne s’installe depuis le mois de janvier 2017.
L’embellie de fin d’année 2016 dans le secteur porcin se poursuit et se traduit par une hausse de 9 % de têtes abattues par rapport au même semestre de 2016 de la production de viande locale.











En 2015, le revenu moyen des agriculteurs est de 20 600 € pour l’ensemble des exploitations agricoles en Guadeloupe.
Ces résultats sont établis à partir d’un échantillon représentatif d’exploitations agricoles qui ont une surface moyenne de 8,5 ha pour les exploitations spécialisées en fruits « banane » et 10 ha pour les exploitations orientées dans la culture de la canne à sucre.
La structure du travail dans les exploitations correspond en moyenne à un chef d’exploitation aidé par une main d’œuvre familiale limitée (0,1 UTA). Les actifs salariés sont présents essentiellement dans les exploitations spécialisées en banane où ils représentent 2,2 UTA.

Après une année 2015 marquée par la sécheresse, 2016 a connu des épisodes pluvieux prolongés en fin d’année et a subi les effets de la tempête Matthew conduisant à un bilan de l’année agricole 2016 mitigé. Le tonnage de cannes broyées n’est pas satisfaisant mais il a tout de même réussi à dépasser les prévisions des professionnels du secteur. La richesse saccharimétrique estimée à 7,50 % est en revanche plutôt faible.
La filière banane rebondit après une année 2015 médiocre avec une augmentation annuelle de 6,4 % des expéditions, mais elles n’ont pas encore retrouvé leur niveau de 2014. Dans le secteur de l’élevage, alors que la production bovine poursuit une baisse continue, la filière porcine augmente sa production de 12 % conduisant à une hausse de 5 % de l’ensemble de la production de viande locale.

En 2014, le Réseau d’Information Comptable Agricole (RICA) enregistre un résultat courant avant impôt (RCAI) moyen de 21 900 € pour l’ensemble des exploitations agricoles.
Le RICA est constitué d’un échantillon représentatif des exploitations agricoles guadeloupéennes les plus grandes, soit environ 25 % de l’ensemble. Elles détiennent des surfaces moyennes de 8,6 ha pour les exploitations spécialisées dans la culture de la banane et de 11,5 ha pour les exploitations spécialisées en canne à sucre. Ces dernières consacrent une partie de leur surface (1,7 ha) pour l’alimentation des bovins.
En moyenne, un seul actif non salarié contribue à la conduite des exploitations. Il correspond au chef d’exploitation, appuyé par une main d’oeuvre familiale relativement limitée (0,1 UTA). Les salariés sont présents essentiellement dans les exploitations spécialisées en banane où ils représentent 2,4 UTA.


- Le Réseau d’information comptable agricole (RICA) est une enquête annuelle communautaire, dont l’objectif est de fournir des informations sur le fonctionnement technico-économique des exploitations agricoles.
- Le RICA permet de disposer d’indicateurs économiques de référence pour les exploitations de taille économique moyenne à grande, avec une estimation représentative des produits, des charges et des résultats des exploitations.

Les échanges extérieurs agroalimentaires de la Guadeloupe présentent des caractéristiques très particulières. Une exportation qui repose sur trois produits majeurs : les fruits et légumes pour 38 %, le sucre pour 28 % et le rhum pour 9 % des volumes exportés. Ces produits sont tous d’origine agricole et représentent 80 % de nos exports.
Cette spécialisation et cette concentration fragilisent notre commerce qui, d’une part, est très dépendant vis à vis des pays clients et fournisseurs et, d’autre part, nous soumet aux aléas climatiques non maîtrisables ainsi qu’aux variations de prix et de la demande auxquels les produits d’origine agricole sont très sensibles.
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