Informations concernant le virus West Nile (virus du Nil occidental)
A l’attention des détenteurs d’équidés et des professionnels et acteurs de la filière équine
Le 12 juin 2024, un cheval sur la commune du Lamentin présentant des signes d’ataxie des antérieurs, de la fièvre et des fasciculations musculaires a été pris en charge par un vétérinaire. L’analyse effectuée par le CIRAD a démontré que l’animal avait été récemment infecté par le virus West Nile. La confirmation par le laboratoire national de référence (Maisons-Alfort) a été effectuée le 26 juin 2024.
La maladie liée au virus West Nile est une zoonose vectorielle transmise par les moustiques. Les hôtes principaux sont les oiseaux tandis que les équidés et l’être humain sont des hôtes dits accidentels. Ces derniers sont des « culs de sac épidémiologiques », ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas contaminer d’autres individus, ni par voie directe ni par le biais de moustiques. La maladie ne peut donc pas être transmise du cheval à l’Homme, ni de l’Homme au cheval, ni entre chevaux, ni entre Hommes.
Le schéma suivant précise les voies de transmission :
Depuis, d’autres cas ont été détectés. A ce jour, 13 chevaux sur les communes des Abymes, Baie-Mahault, Goyave, Petit-Bourg et Petit-Canal ayant présenté des signes cliniques ont été détectés positifs au test Immunoglobuline M (Ig M) par le CIRAD. 5 d’entre eux ont été confirmés positifs au West Nile par le laboratoire national de référence. D’autres échantillons sont en cours de confirmation.
2 chevaux présentant des signes neurologiques ont dû être euthanasiés.
La fièvre de West Nile est une maladie réglementée au niveau national et européen. D’après la Loi de Santé Animale (LSA) mise en application en avril 2021, la fièvre West Nile est classée en catégorie E, c’est-à-dire qu’il est obligatoire de déclarer tous les cas équins survenant sur le territoire.
Je suis propriétaire de chevaux, que faire face à cette maladie ?
Je me montre attentif à l’apparition de signes évocateurs de la fièvre West Nile. Chez le cheval, la maladie débute par de la fièvre et une baisse de l’état général. Ensuite, des symptômes nerveux en général discrets peuvent apparaître, potentiellement suivis de symptômes plus marqués tels que dépression, hyperexcitabilité, tremblements musculaires, ataxie…
Si je constate ces signes, j’appelle mon vétérinaire. Lui seul pourra intervenir et m’apporter son expertise. Dans la majorité des cas, l’animal guérit dans les 20 à 30 jours.
Dans le cadre de cette maladie, la prévention repose essentiellement sur la surveillance, la détection et l’assainissement des gîtes larvaires (lieux de reproduction des moustiques).
Concernant les chevaux, il existe un vaccin. Les vétérinaires équins de Guadeloupe mutualisent actuellement leurs commandes afin de pouvoir répondre aux demandes.
Contacts utiles
Pour toutes questions, les professionnels de la filière équine peuvent s’adresser à :
- DAAF/SAlim Guadeloupe - Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de Guadeloupe / Service de l’Alimentation :
- salim.daaf971@agriculture.gouv.fr
- Tél : 05.90.99.09.09
- CIRAD : Recherche agronomique en Guadeloupe
- Tél : 05.90.25.54.42
- OFB : Office français de la biodiversité > surveillance de l’avifaune sauvage
- Tél : 05.90.60.53.95
- SODECARN :Collecte des cadavres animaux
- contact@sodecarn.com
- Tél : 05.90.69.83.69
- Voir aussi : Service public d’équarrissage > Collecte des cadavres d’animaux d’élevage